4 pages éducation prioritaire
Edito
Depuis la rentrée 2013, le Ministère de l’Éducation Nationale a lancé ce qui devait
être le « grand chantier de l’éducation prioritaire » avec pseudo-concertations et assises. Les 14 mesures clés annoncées jeudi 16 janvier 2014 sont bien loin des promesses d’amélioration des conditions d’enseignement des élèves et de travail des enseignant-e-s !
Aucun plan d’envergure pour l’éducation prioritaire mais plutôt une continuité des ECLAIR et de l’école du socle. Dans un contexte d’austérité budgétaire et alors que l’éducation prioritaire a avant tout besoin de moyens supplémentaires le gouvernement ne propose que des miettes.
Rien sur les seuils, les effectifs, les dédoublements, les RASED... aucun changement pour les élèves, ni pour la majorité des personnels de l’éducation prioritaire.
Les quelques mesures améliorant les conditions de travail (temps de concertation et de suivi des élèves : 1h30 en collège, 9 jours dans le premier degré ; doublement de la prime ZEP) concernent uniquement « les réseaux les plus difficiles » (REP+). Ces réseaux sont chiffrés à 350 établissements ce qui correspond au chiffre des établissements aujourd’hui en ECLAIR (333).
Rien donc pour les 2/3 de l’éducation prioritaire à l’exception d’une augmentation de 50 % de la prime ZEP soit 50 euros par mois en collège quand les salaires sont gelés depuis 4 ans.
Sommaire du 4 pages :
Petite histoire et principes des dispositifs de l’éducation prioritaire
Quels critères pour l’éducation prioritaire ?
Nos revendications pour l’éducation prioritaire
Et la prime ?
L’école c’est nous qui la faisons
La précarité
Un enseignement polytechnique dans le secondaire ?
Argumentaire de la fédération SUD éducation
Depuis la rentrée scolaire 2013, à grand renfort de communication et de pseudo-
concertations, on nous annonce une vaste réforme des ZEP, censée améliorer les conditions d’apprentissage de nos élèves et les conditions de travail des personnels.
Le jeudi 16 janvier, le ministre de l’Éducation nationale a rendu publiques les 14
mesures-clés de la réforme. Celles-ci laissent apparaître que seule une petite minorité des établissements bénéficiera des décharges sur temps de travail.Et pour tout le monde, l’application de cette réforme, ce sera management,hiérarchie, contractualisation : en somme, plus de pression et une dégradation des conditions de travail.
S’opposer à la réforme de l’éducation prioritaire ? Un enjeu majeur, présenté en 4 arguments par Sud éducation.
Argument n°1 - Les quelques améliorations promises : seulement pour les ECLAIR ?
Argument n°2 - Les ZEP deviennent l’étendard de l’école libérale et managériale
Argument n°3 - La réforme : chantage à la pédagogie (...celle du socle commun et du tout-numérique !)
Argument n°4 - Les moyens déployés sont de toute manière insuffisants