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Article mis en ligne le 12 janvier 2014
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Expulsion des familles de Montchovet

Communiqué du 7 janvier de militant-e-s et associations

Le vendredi 3 janvier, les familles qui occupaient les garages de la rue de Madagascar, dans le quartier de Montchovet ont été expulsées. Bien qu’indignes, les conditions de vie dans un lieu stable permettaient cependant une vie familiale autonome, et un espoir d’amélioration.

Pour la première fois à Saint-Etienne, une expulsion a lieu pendant la trêve hivernale.

Un hébergement d’urgence dans un gymnase à Terrenoire leur a été proposé. Les conditions de cet hébergement sont les suivantes :

•Il faut impérativement téléphoner au 115 chaque jour pour confirmer la demande d’hébergement pour la nuit suivante.
•L’entrée au gymnase se fait à 8h du soir, la sortie obligatoire à 7h45 du matin
•Il est possible ensuite d’aller prendre le petit déjeuner à l’accueil de jour de l’association Renaître dans le quartier de Châteaucreux.

Aucun hébergement n’est possible pour la journée.

Il ne semble pas qu’à ce jour un suivi social de ces familles soit prévu.

51 adultes et 80 enfants, dont une dizaine de moins d’1an, sont donc condamnés à errer toute la journée dans la ville.

Certain-e-s étaient là depuis Octobre 2012, d’autres sont revenus plus récemment, octobre, novembre 2013. Il s’agit pour la plupart de familles ayant habité le bidonville de Chantegrillet en 2011 puis le squatt de la rue Clément Forissier.

Certes, les conditions de vie étaient très précaires dans les garages et provoquaient des problèmes de voisinage.

Cependant, grâce à l’implication de certains habitants du quartier, des acteurs de l’Education Nationale, du Centre Social Espace Loisir et de la présence d’associations, ces familles étaient progressivement prises en compte comme habitants du quartier à part entière.

L’aide à la vie quotidienne

Un groupe d’habitants s’étaient organisés pour faire des lessives pour les familles.

Des bénévoles associatifs s’occupaient de fournir du bois de chauffage, des objets indispensables à la vie au quotidien : vaisselle, vêtements, literie.

La scolarisation

Les enfants étaient répartis sur 3 écoles primaires, Montchovet, La Cottencière et Beaulieu, et le collège Jean Dasté.

Des moyens ont été mis à disposition par l’Inspection Académique pour que l’accueil se fasse le mieux possible. Des postes C.R.I. (professeurs s’occupant particulièrement des enfants allophones) ont été attribués aux écoles primaires. Les enfants fréquentaient l ’école de plus en plus régulièrement.

En ce qui concerne les collégiens qui devaient initialement se rendre au Collège Jules Vallès, ce qui posait des problèmes de transport, ils avaient été réaffectés au Collège Jean Dasté, tout proche de leur lieu de vie. Tous les moyens possibles avaient été mis en œuvre pour faciliter leur intégration et leurs apprentissages. Leur professeur de français se disait très satisfaite de leurs rapides progrès et de leur volonté d’apprendre, les enfants aimaient beaucoup se rendre au Collège.

Le péri-scolaire

La volonté de la structure Espace-Loisir était d’intégrer les occupants des garages aux activités proposées aux autres habitants du quartier. Les enfants commençaient à participer à l’aide aux devoirs après l’école, ils étaient prévus pour l’activité de piscine. Une rencontre avec les parents était en projet.

L’accès au travail

Une vingtaine d’habitants des garages, accompagnée d’ une bénévole associative et d’une stagiaire chargée du montage d’un projet impliquant plusieurs associations (Emmaüs, RAL 42, Habitat et Humanisme et d’autres), avait rencontré la Conseillère Emploi Formation à la Maison des Projets, rue Le Corbusier ce jeudi 2 janvier, veille de l’expulsion. Cette réunion avait pour but de faire le point sur ce qu’impliquait pour les ressortissants roumains la fin de la période transitoire dans le domaine de l’accès au travail. Des rendez-vous avaient été pris pour les inscriptions individuelles à Pôle-Emploi et à la Mission locale pour les jeunes de 18 à 26 ans, nombreux parmi les habitants des garages.

L’implication de tou-te-s était forte et tou-te-s étaient dans une dynamique de projet de vie normale.

L’expulsion de vendredi matin est venue casser cette dynamique.


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