Face aux situations de plus en plus catastrophiques et inhumaines des demandeurs d’asile et des familles à la rue, les différents collectifs se sont réunis le mardi 17 puis ont tenu une conférence de presse le lendemain
A VOIR SUR TL7 http://www.tl7.fr/le-journal-du-mercredi-18-septembre-2013-3327.html et SUR FRANCE 3http://rhone-alpes.france3.fr/emissions/jt-local-1920-saint-etienne
Une intersyndicale sur les problématiques de la scolarisation des enfants de ces familles se tiendra prochainement.
SUD éducation prendra toute sa place dans ces différentes instances et collectifs afin que la dignité humaine ne soit pas de nouveau bafouée.
SUD éducation est signataire de l’appel qui suit.
Prochaine réunion du collectif mardi 1 octobre, conférence de presse mercredi 2 octobre.
Depuis plusieurs mois maintenant, dans une majorité des grandes villes de notre département de la Loire, des personnes et des familles sont laissées sans solution de logement.
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Ces personnes et familles sont pour la plupart venues en France pour demander l’asile, d’autres sont citoyens européens ; elles ont fui des conditions de vie dangereuses ou misérables et se retrouvent ici privées du droit à l’hébergement, alors que le Tribunal Administratif de Lyon a exigé à de nombreuses reprises que la Préfecture de la Loire respecte ce droit fondamental et inconditionnel rappelé aussi par le Conseil d’Etat début 2012.
Les pouvoirs publics disent qu’ « elles doivent se débrouiller elles-mêmes », mais ils n’hésitent pas, lorsque ces familles occupent des logements vacants, à les expulser, allant même jusqu’à bafouer la loi en agissant par dessus les procédures prévues.
Cette situation s’est accélérée au cours de l’été et a des conséquences graves pour la scolarisation de nombreux enfants, ce malgré l’investissement de nombreux professionnels de l’éducation. Comment étudier normalement sans lieu d’habitation digne et stable ? Le droit au logement, à la santé, à l’éducation est bafoué.
Quelle image de notre société pour l’ensemble des enfants et des jeunes qui sont témoins au quotidien, dans leur classe ou leur établissement, de ces conditions ?
L’été se termine et les conditions météorologiques à venir font craindre le pire.
Partout dans le département, des personnes agissent notamment des parents et enseignants dans les écoles où des enfants scolarisés sont concernés. Des associations de citoyens se sont créées dans plusieurs villes, souvent avec le soutien d’élus. La solidarité s’organise, à contre-courant de l’idée que la grande majorité des français penserait « qu’ils n’ont qu’à rentrer chez eux ! ». Quand on rencontre et côtoie l’extrême précarité vécue par des personnes et des enfants, on ne peut rester indifférents.
Mais, en aucun cas, cette solidarité citoyenne ne peut rester la seule réponse apportée à ces situations indignes et inacceptables.
Des questions essentielles sont posées, notamment :
L’Etat peut-il se mettre HORS LA LOI ?
Quels choix de société, quelle image de la France PAYS d’ACCUEIL ?
Espère-t-on résoudre une « soi-disant crise économique » en s’attaquant aux plus fragiles ? Ces exclusions des droits fondamentaux en appellent-elles d’autres, pendant que l’évasion fiscale bat son plein ?
Quel respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par notre Pays en 1990 ?
Comment justifier à la fois des milliers de logements vides et des personnes laissées à la rue, encore plus à l’approche de l’hiver ?
Les associations et organisations signataires de cet appel, avec de nombreux citoyens à titre individuel, s’engagent à ne pas laisser ces questions sans réponse et, au-delà de leur complexité, n’acceptent pas la fatalité face à de tels drames humains.
Nous appelons ensemble solennellement les pouvoirs publics, au niveau départemental, à engager une concertation dans les plus brefs délais afin de ne pas laisser l’inacceptable s’installer ; des représentants des personnes concernées doivent aussi y être associées.
Nous demandons qu’une réforme du Droit d’Asile prenne en compte le respect de la dignité des personnes et sommes disponibles pour participer démocratiquement à cette réflexion.
Signataires :RESF42, Terre des Hommes 42, SUD éducation Loire, Comité Montbrison, Solidaires, Réseaux Citoyens, Ligue des Droits de l’Homme, Solidarité Roms, Secours Catholique, un toit pas sans toi Saint Jean Bonnefonds, les alternatifs Loire, "justice et paix soeurs de st Joseph", CGT Educ’Action42, FSU42, Anticyclone, Comité de soutien aux Familles Expulsées de Montbrison, RESF Montbrison Femmes en Noir Montbrison, Interculture(s), L’ACO, Al Qalam, Le panier de la colline, EELV du Roannais-Loire, FCPE Loire, Comité de Parrainage Firminy, Emmaüs Saint Etienne et sa région, Citoyens Solidaires 42, la passerelle, Le Collectif Capagauche/FASE Saint-Etienne, CDAFAL , SOS racisme Loire, CCFD Terre Solidaire, EELV du Roannais-Loire, resf.loire.nord, parti de gauche, La Cimade groupe local de Saint-Etienne, Europe Ecologie les Verts Loire, APEFLES, Maintenant la Gauche 42, CSF (confédération syndicale des familles), UD CGT Loire.