7500 suppressions de postes à Renault, 8300 à PSA, des milliers aussi chez les sous-traitants : le patronat se partage le sale boulot.
D’une boîte à une autre, il mettra au chômage des dizaines de milliers de gens sans que le gouvernement intervienne. Au contraire : l’Etat, premier actionnaire de Renault, se félicite qu’il n’y ait pas de plan social (sic.). Les salarié-e-s de l’automobile ne pourront compter que sur eux-mêmes et sur les syndicats comme Sud-Solidaires pour unifier les luttes d’un site à l’autre dans la même entreprise, des sous-traitants aux donneurs d’ordre, mais aussi des différentes entreprises entres elles, et même d’autres secteurs (comme Virgin par exemple). Pseudo-négociations sur l’emploi au niveau national, compétitivité chez Renault, primes de départ à PSA, le chantage à l’emploi est partout.
NOS PROPOSITIONS ET REVENDICATIONS
Instaurer une convention collective unique du secteur pour éviter le dumping social, ré-internaliser l’ensemble de la sous-traitance chez les constructeurs, interdire tout accord de compétitivité et de mobilité forcée, mais aussi en finir avec la mise en concurrence des salarié-e-s du secteur.
Remettre en débat les modes de production (cadences, condition de travail, etc.) et sa finalité en stoppant la montée en gamme qui s’adresse à une petite partie de la population. Maintenir la filière industrielle du poids lourd en France, avec un contenu « écologique ».
Face aux nombreuses suppressions d’emplois, renforcer les droits des salarié-e-s (comme l’instauration d’un droit de veto des CE contre les licenciements, la création d’un fonds patronal mutualisé, etc.), se diriger vers la socialisation de l’ensemble des entreprises du secteur pour créer une filière automobile correspondant aux besoins de la population, et redéfinir avec les collectivités territoriales les modes de circulation.
L’Union Syndicale Solidaires Industrie a également créé une caisse de grève, avec la possibilité de faire un don pour les salarié-e-s en grève de PSA et de se procurer du matériel en soutien : soutenons les luttes en cours, financièrement, concrètement, et mettons en débat auprès des salarié-e-s partout où c’est possible ces revendications pour construire le rapport de force.