Le processus paraît ouvert, mais cette concertation s’inscrit dans un calendrier beaucoup trop serré pour traiter de façon suffisante l’ensemble des thèmes. Les méthodes de travail ne permettent aucune réelle confrontation des points de vue et aboutissent plutôt à une juxtaposition de prises de parole successives où chacun-e exprime sa vision du sujet. Et beaucoup d’axes directeurs semblent déjà décidés. Les attentes de nos collègues, les besoins des élèves, en particulier des plus fragiles, sont immenses. Pour SUD éducation, la concertation doit s’ouvrir à de véritables alternatives pour l’éducation, et ne pas être fermée à des exigences comme l’abrogation de la mastérisation du recrutement des enseignant-e-s, l’abandon des systèmes numériques de fichage et de flicage des personnels et des élèves, la remise en cause des pressions hiérarchiques, le refus d’une régionalisation du service public d’éducation et d’orientation, la fin de la mise en concurrence des personnels et des établissements, la suppression du socle commun et du LPC, le retour au bac pro en 4 ans et à des formations de type BEP, la fin de la précarité… SUD éducation continuera de défendre ses revendications y compris dans le cadre de cette concertation. Mais c’est bien la mobilisation des personnels qui sera déterminante pour qu’il y ait de véritables transformations démocratiques de l’école