Présenté, avec le « contrat de génération » comme un des deux actes de la politique du gouvernement en faveur de l’emploi des jeunes, l’Emploi d’Avenir est un nouveau contrat aidé précaire, très éloigné d’une véritable politique de lutte contre le chômage.
Le volet Emploi d’Avenir Professeur est certes plus avantageux que les dispositifs existants.
Mais pour SUD éducation il s’agit d’une réponse inadaptée aux dégâts de la mastérisation, à la « crise du recrutement » et aux besoins des étudiant-e-s :
Il s’inscrit dans une logique libérale du « donnant-donnant », et non dans une dynamique de droits, en l’occurrence du droit aux études supérieures
Il se limite aux seul-e-s étudiant-e-s se destinant au professorat et ne règle en rien la question de l’autonomie de l’ensemble de la jeunesse en formation ou privée d’emploi
Il ne suffira pas à contrecarrer une baisse du nombre de candidat-e-s aux concours de l’enseignement liée aux politiques éducatives libérales et accentuée par la mastérisation
Au lieu d’abroger la mastérisation du recrutement, le gouvernement cherche à corriger de manière très insuffisante certains effets de l’allongement des études