Après une pétition intersyndicale lancée en mars, et face au mépris de l’administration, Yves Scanu, le directeur de l’école maternelle Gounod de Saint-Étienne, a adressé début juin une lettre ouverte à Monsieur Vignoud, DASEN de la Loire. SUD éducation Loire également. [1]
A travers l’édition du Progrès du 13 juin, M. Vignoud a répondu à Yves Scanu. Malgré les dénégations du DASEN, sa réponse confirme clairement qu’il s’agit bel et bien de sanctionner des résistant-e-s, des militant-e-s syndicaux et pédagogiques. Lorsque Le Progrès demande sur quels critères le statut de formateur a été retiré à tel ou telle collègue, M. Vignoud répond en effet : « Nous avons un certain nombre d’exigences au niveau des maîtres formateurs, nous sommes dans une logique d’exemplarité, y compris dans le respect des obligations réglementaires . » [2]
Étant donné que les collègues de Gounod ne se sont vu-e-s reprocher aucun manquement à la réglementation dans leurs pratiques professionnelles, une telle affirmation est sans ambigüité : c’est bien à cause des actions de résistance et de désobéissance de certain-e-s d’entre eux que les écoles et leurs personnels sont déclassés. C’est inacceptable, et cela appelle la solidarité la plus totale.
Pour SUD éducation Loire, les collègues avaient toute légitimité à lutter contre le dispositif de l’aide personnalisée et la suppression des RASED, contre les nouveaux programmes, contre les fermetures de classes, contre base-élèves, conte le livret personnel de compétences, contre les évaluations nationales, contre la réforme des retraites… Nous leur apportons notre soutien le plus complet.
Pour SUD éducation Loire, il s’agit de sanctions illégitimes et en dehors de toute procédure, de décisions absurdes qui vont à l’encontre des besoins du service public dans notre département.
Le DASEN de la Loire multiplie les pressions en vue de faire taire et de mettre au pas les collègues qui ne se laissent pas faire : Yves Scanu est convoqué car sa « posture professionnelle » serait en cause ; des collègues qui ne renseignent pas Base-élèves se voient sanctionner, contre toute réglementation, par une absence de note suite à inspection ; les pressions et l’arbitraire hiérarchiques se multiplient.