Depuis les annonces de carte scolaire, des mobilisations se poursuivent dans notre département, essentiellement à l’initiative des parents d’élèves.
Pour SUD éducation, les personnels ne peuvent pas laisser les parents se battre seuls contre les suppressions de postes, parce qu’il s’agit d’une destruction du service public d’éducation et parce que cette politique dégrade les conditions de travail quotidiennes des personnels. Quand Cyril Thomas, le DASEN adjoint, affirme que tout professionnel compétent peut complètement et correctement faire classe à 30 élèves dans le premier degré, nous devons refuser ces conditions de travail, pour nous comme pour les élèves.
Il appartient également aux organisations syndicales d’organiser la mobilisation des personnels, par les moyens d’action syndicaux, et en premier lieu la grève. Des collègues nous le disent, les parents mobilisés nous interpellent : personne ne peut comprendre qu’aucune grève unitaire ne soit proposée face à cette destruction massive, ni au niveau national, ni dans le département.
Lors de la réunion du 25 avril pour organiser l’action, alors que les collègues présentes le demandaient, SUD a proposé la construction d’une grève intersyndicale départementale, qui n’a pu être décidée ce jour-là. Rendez-vous a été pris jeudi 3 mai pour déterminer ensemble des modalités d’action. SUD proposera à nouveau un appel départemental à la grève, le plus unitaire possible.
Il ne faut cependant pas se voiler la face : s’il y a différentes organisations syndicales, c’est qu’il y a des orientations différentes, et les orientations de certains syndicats, sur le fond comme sur les modalités d’action, sont incompatibles avec toute victoire sociale réelle. L’unité de toutes les organisations est souhaitable à chaque fois qu’elle est possible, mais nous ne devons pas nous laisser paralyser dans l’action par la démission de syndicats qui ont renoncé depuis des années à se battre réellement : ce serait l’alignement vers le moins-disant syndical.
Nous espérons que ces constats seront enfin partagés par les organisations syndicales présentes et qu’un appel commun à la grève sera décidé jeudi soir. Il est attendu des parents mobilisés et de nombreux collègues.