Les suppressions de postes dans la Loire auront des conséquences catastrophiques, en particulier pour les élèves les plus en difficultés. Ceux qui ont pris ces décisions ne l’ignorent pas.
Les suppressions locales sont le résultat d’une politique nationale qui, au nom des dogmes néolibéraux, a supprimé depuis des années à chaque rentrée des milliers et des milliers de postes. 14 000 à la rentrée prochaine. 80 000 en tout en 5 ans.
Ce que l’administration souhaite, c’est que nous participions à la gestion de cette pénurie organisée, en nous battant les un-e-s contre les autres… pour les miettes qui restent. Nous devons refuser cette division organisée, cette concurrence pour les miettes.
Nous devons refuser de choisir entre les fermetures de classes qui devraient être maintenues et les non ouvertures là où elles seraient nécessaires. Nous devons refuser de choisir entre les postes en classe et les postes indispensables hors la classe (CRI, RASED, SESSAD, enfants du voyage…) Nous devons refuser de choisir entre les remplaçant-e-s et les postes fixes. Tous ces postes, toutes ces fonctions sont nécessaires au service public d’éducation.
Ce que nous subissons dans la Loire est subi partout en France. Contre une politique nationale aux conséquences locales, ce qu’il faut construire, c’est un mouvement national pour l’annulation des suppressions de postes. Nos mobilisations locales doivent converger vers un mouvement d’ensemble national.
Les personnels de l’éducation nationale ont la responsabilité de se mobiliser, avec les parents, mais également avec les moyens d’action syndicaux, y compris par la grève. C’est aux organisations syndicales d’organiser dans l’unité cette mobilisation.
Pour SUD éducation, nous ne devons pas renoncer à nous battre contre les suppressions de postes elles-mêmes.
Ne nous laissons pas diviser.
Refusons de gérer la pénurie.