Les syndicats Sud étudiant et Sud éducation ENS nous ont alerté de la volonté de la Directrice de l’école Normale Supérieure de poursuivre en Conseil de discipline quelques-un-e-s des élèves mobilisée-e-s dans le cadre du mouvement social d’ampleur qui s’est déroulé dans cet établissement au cours de l’année scolaire écoulée.
Des convocations ont déjà été envoyées en ce sens, au motif d’une « occupation sans autorisation des locaux de la Direction de l’École normale supérieure ».
Or, du début à la fin, la direction a cherché à nier le caractère syndical de ce combat long et difficile.*
Poursuivre et vouloir sanctionner les élèves qui se sont mobilisés dans ce sens constitue, pour le bureau national de l’union syndicales Solidaires , non seulement un précédent inquiétant mais aussi une volonté nette de répression du mouvement de défense des salariés. Il serait, en effet, tout à fait inadmissible et intolérable que la participation à un mouvement social, soutenue par des organisations syndicales nationales, soit sanctionnée.
Nous ne pouvons, et ne voulons pas penser que cette traduction devant le Conseil de discipline constitue, de la part de la direction, le moyen de faire payer à certainsce qui a dû être donné à d’autres grâce à un rapport de force favorable aux salariés.
Le bureau national de l’union syndicale Solidaires , très attaché au Statut de la Fonction Publique et à ses Services publics ne peut tolérer de tels agissements et exige le retrait immédiat de toutes les plaintes et sanctions déposées contre des acteurs du conflit, grévistes ou étudiant-e-s.
L’Union syndicale Solidaires appelle au rassemblement qui aura lieu le 12 juillet à partir de 8h45 devant le 29 rue d’Ulm et à signer massivement la pétition de soutien qui sera remise le jour des conseils de discipline : http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N12083
Paris, 9 juillet 2011