Chacun-e le sait bien : nous ne gagnerons pas face à ce gouvernement avec des journées de mobilisation isolées, tous les 15 jours, tous les mois ou deux… Nous l’avons expérimenté depuis des années. La seule manière de faire plier ce gouvernement, c’est de construire une grève générale reconductible, qui bloque l’activité économique et institutionnelle du pays. C’est la raison pour laquelle SUD éducation Loire propose de se réunir en AG pour débattre de la reconduction de la grève.
La question d’une grève reconductible est déjà débattue dans différents secteurs, dans nombre d’équipes syndicales de différentes organisations, et sur de nombreux lieux de travail. Cet article évolutif a vocation à recenser les décisions de reconduction et les appels en ce sens, pour que chacun-e puisse avoir connaissance de la dynamique en cours.
Sommaire :
Au niveau interprofessionnel
Au niveau Fonction Publique
Dans les différents secteurs professionnels
Dans l’Éducation Nationale
Au niveau interprofessionnel
l’Union syndicale Solidaires nationalement y appelle : "Un mouvement de grève générale demeure nécessaire pour gagner. Il faut le construire avec les collectifs militants de toutes les organisations qui le souhaitent, avec l’ensemble des salarié-e-s : partout dès maintenant, organisons des réunions publiques, des assemblées générales, pour en discuter la mise en œuvre."
Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, a affirmé le 10 septembre, sans lui-même s’inscrire dans cette démarche : "Plus l’intransigeance dominera, plus l’idée de grèves reconductibles gagnera les esprits"
Dans les départements et les localités :
En Haute-Loire, l’intersyndicale interprofessionnelle CGT, CFDT, FO, Solidaires, FSU, UNSA CFTC, CFE-CGC affirme que : "L’heure est à la grève interprofessionnelle jusqu’à l’abandon du projet. Nous vous appelons à mettre la reconduite de la grève en discussion dès maintenant au cours d’assemblées générales dans les entreprises, les administrations et les services."
L’intersyndicale de Roanne, lors du rassemblement du 15 septembre, a appelé "à mettre en discussion la reconduite de la grève dès maintenant au cours d’assemblées générales dans les entreprises, les administrations et les services publics."
La CGT de la Seine Maritime : " Nous vous appelons à mettre la reconduite de la grève en discussion dès maintenant au cours d’assemblées Générales dans les entreprises, les services et administrations".
Dans la Loire Atlantique, FO, la FSU et Solidaire disent : "Le 23 septembre doit s’inscrire dans la perspective d’une grève généralisée". "La date du 23 septembre est déjà tardive. Si elle n’est pas prolongée par une grève reconduite destinée à bloquer les activités économiques et sociales du pays, il sera illusoire d’espérer autre chose que déplacer quelques virgules dans la loi."
Au niveau Fonction Publique
Solidaires FP appelle à créer les conditions de la reconduction du mouvement de grève dès le 24 septembre. En ce sens, Solidaires « Fonction publique » a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 23 septembre.
La Fédération CGT services publics appelle les personnels avec leurs organisa-tions syndicales à mettre partout en débat la nature des suites à donner au 23, sans exclure aucune forme, y compris la grève reconductible.
Dans les différents secteurs professionnels :
A la SNCF, SUD-Rail a déposé un préavis de grève nationale reconductible à compter du 23 septembre pour imposer le retrait. FO appelle "à une grève reconductible à partir du 22 septembre au soir". La CFTC estime que "seule une grève reconductible peut faire reculer le gouvernement".
A la RATP, SUD appelle à la grève reconductible, et les syndicats CGT, UNSA, CFDT, Indépendants, CGC et CFTC appellent à une grève de 24 heures le 23 septembre, mais soulignent dans un communiqué commun qu’à "la lumière des évolutions éventuelles au niveau national", ils ne "s’interdisent pas de s’inscrire dans une forme d’action reconductible".
L’intersyndicale de la Culture (CFTC, CFDT, CGT, FSU, SUD, UNSA) appelle à la tenue d’AG dans tous les services et établissements du ministère pour préparer les meilleures conditions de réussite du 23 et ainsi enclencher dès le 24 la poursuite de la grève jusqu’au retrait du projet gouvernemental.
Dans la Chimie, SUD et la CGT appellent déjà à la reconduction à partir du 23 chez Total. Les fédération SUD, mais aussi la CGT de la chimie sont pour la reconduction dans toutes les activités de la chimie, de la pétrochimie et du raffinage en France. "La FNIC-CGT considère que, face à ce démantèlement programmé des retraites, nous n’avons pas d’autre choix que de durcir les mouvements, d’augmenter le rapport de forces, notamment par de nouvelles actions de grève. La question de la grève reconductible se pose de plus en plus. Nos industries font partie des professions qui doivent se préparer à la mettre en œuvre, à commencer par interpeler les salariés sur cette question."
La fédération nationale de l’action sociale FO (FNAS-FO) se déclare "dès le 23 septembre, pour la grève jusqu’au retrait du projet".
La Fédération Finances de la CGT affirme : "il faut faire monter le niveau de l’action par la grève reconductible et le blocage du pays".
pour la Fédération CGT des Sociétés d’Etudes : "Si, au soir du 23 septembre, le gouvernement ne retire pas son projet, son obstination mettra nécessairement à l’ordre du jour la grève interprofessionnelle jusqu’à satisfaction.".
Dans l’Éducation Nationale :
La fédération SUD éducation appelle à construire la grève reconductible.
La CNT-FTE appelle à construire la grève générale reconductible
Le SNES, même s’il ne défend pas publiquement la reconduction, dans une résolution du 14 septembre "mandate la FSU pour proposer à l’intersyndicale interprofessionnelle réunie après le 15 des suites rapides et rapprochées aux 15 et 23 sans exclure la reconduction de la grève afin de contraindre
le gouvernement à ouvrir des discussions pour une autre réforme qui passe par le retrait du projet actuel, à envisager une manifestation nationale début octobre."
L’AG Ile-de-France du 7 septembre a proposé d’organiser "des AG de villes 1er/ 2nd degrés et interprofessionnelles où sera mise en débat la grève reconductible"
Une grève reconductible débute dans l’éducation nationale à
partir du lundi 13 septembre dans l’Hérault et en Loire-Atlantique.