Samedi 12 Mars, la Bourse du Travail de Paris a accueilli de 14 à 17h une nouvelle réunion à l’invitation de Stagiaire Impossible. Si le nombre de participants était équivalent à la première réunion de ce type le 12 Décembre dernier avec 34 personnes, le saut qualitatif était sensible puisque les stagiaires venus d’académies non franciliennes représentaient des mouvements organisés.

Les stagiaires d’Ile-de-France, enseignants dans les filières générales comme technologiques étaient une quinzaine, ils accueillaient leurs collègues de Rouen, Orléans-Tours, Bordeaux, Montpellier et Aix-Marseille ainsi que des étudiants en « M2 enseignement » de Paris et Marnela-Vallée.

Parmi
les
syndicats
qui
soutiennent
Stagiaire
Impossible,
le
SNES-FSU,
SUD
Education,
la
CGT
Educ’action,
FO
et
le
SGEN-CFDT
étaient
également
représentés.

Le tour de table a permis de constater que les grandes disparités de situation d’une académie à l’autre sont toujours d’actualité pour les stagiaires, mais touchent maintenant aussi les étudiants qui préparent les concours et à qui des stages devant élèves sont proposés selon des modalités extrêmement variables. Les liens entre leurs inquiétudes, leurs revendications et notre action apparaissent évidents, il faudra donc travailler à une action conjointe dans les semaines à venir.

Hors d’Ile-de-France, les actions des stagiaires se multiplient : assemblées, pétitions, participation aux mouvements plus larges dans l’Education, audiences auprès des recteurs, etc...

Le mouvement continue donc à prendre de l’ampleur à l’échelle nationale, et se tourne maintenant vers les étudiants afin de compléter son action cette année et de préparer l’année prochaine, pour laquelle aucune amélioration n’a encore été annoncée.
Pour cela, il a été convenu de systématiser les échanges de matériel militant entre comités académiques, et les résolutions suivantes ont été prises.

 l’assemblée réunie ce jour appelle les stagiaires de l’Education et les étudiants en M2 enseignement à constituer des cortèges communs lors de la journée d’action « Une Ecole, un avenir », organisée Samedi 19 Mars partout en France (19 voix pour)

 elle rappelle ses trois revendications fondatrices : le retour à un tiers-temps en responsabilité lors de l’année de stage, une formation et un accompagnement renforcés sur le temps de service, une harmonisation des conditions d’exercice et de titularisation à l’échelle nationale, et y ajoute l’annulation des 16000 suppressions de postes prévues dans l’Education Nationale (16 voix pour)

 les stagiaires réunis en coordination nationale le 12/03/2011, à l’appel du collectif Stagiaire Impossible et en présence du SNES, du SNFOLC, de SUD, de la CGT et de la CFDT s’adressent aux organisations syndicales nationales pour qu’elles se réunissent en intersyndicale dans les meilleurs délais et appellent ensemble à la grève nationale avec montée au Ministère pour l’annulation des 16000 suppressions de postes et le retour à une véritable année de stage à 1/3 du temps de service maximum devant élèves (12 voix pour, 4 contre)

 elle appelle à veiller à ce que les aménagements de service accordés localement aux néotitulaires
ne
soient
pas
à
leur
tour
supprimés
à
la
rentrée
2011
(20
voix
pour)

 elle demande aux syndicats d’informer les stagiaires des académies dans lesquelles nous n’avons pas encore de contacts de l’action de Stagiaire Impossible (15 voix pour)

 elle demande aux partis politiques actuellement en campagne de prendre position sur nos revendications et notre action (17 voix pour)
Malgré l’attentisme des rectorats et du ministère - alors même que tous reconnaissent aujourd’hui les dysfonctionnements de la réforme de l’entrée dans le métier d’enseignant - le mouvement des stagiaires ne faiblit pas, et cette réunion a posé les jalons de son extension dans les semaines à venir.