Il faut bien qu’une politique qui depuis des années supprime des postes par dizaines de milliers se paie sur le terrain. Postes aux concours insuffisants, DHG en baisse dans le secondaire, remplacements non ou mal assurés, scolarisation des 2 ans sacrifiée, RASED démantelés, seuils élevés et fermetures de classe ou refus d’ouverture dans le primaire…
Ne nous racontons pas d’histoires : l’administration garde chaque année sous le coude quelques réserves pour « pacifier le dialogue social ». Et celles et ceux qui se bougent assez obtiennent quelques miettes de ces réserves, alors que ceux et celles qui sont trop résigné-e-s subissent le sort que l’administration leur avait dessiné.
Ne nous racontons pas d’histoires : pour imposer une autre politique et stopper la casse, il faudra des mobilisations d’une tout autre ampleur qu’un rassemblement un samedi, ou qu’une journée d’action tous les mois ou deux sans perspective de victoire globale.
Alors quoi ? Laisser faire ? Non, d’abord construire un syndicalisme de lutte qui propose avec force de construire dans l’unité un mouvement déterminé à un affrontement victorieux avec le gouvernement.
Mais en attendant, laisser faire ? Certainement pas. Se mobiliser, pour sauver un poste ici, une classe là, sans illusion sur l’effet global, mais sans résignation. L’accumulation de petites défaites et de petites rési-gnations ne pourra que peser négativement sur le rapport de force global. Aucune défaite d’aujourd’hui ne préparera des victoires pour demain.