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Article mis en ligne le 19 janvier 2011
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Non à l’arrestation d’enfants dans les écoles

Défendons le droit au séjour des enfants et de leurs familles

La tenue civile des gendarmes qui accompagnaient David, papa de Vazgen, 6 ans, venu le chercher dans son école en Haute-Loire, et l’absence de menottes ne suffisent pas à rendre humaine ou acceptable cette procédure qui va à l’encontre des droits les plus fondamentaux des enfants, et ne tient pas compte de l’intérêt supérieur de l’enfant tel que le préconise la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Vazgen est enfermé actuellement en centre de rétention à Nîmes avec son père et Vanine la compagne de son père, en attente d’une possible expulsion vers l’Arménie, un pays qu’il ne connait pas.

La place d’un enfant n’est pas en centre de rétention.

Nous dénonçons l’existence de ces centres, « horreurs de la République » (rapport Mermaz, 2001) qui privent les enfants de toute liberté , de leur droit à la scolarité, et de leur vie sociale. Tout enfant qui a démarré sa scolarité en France doit pouvoir l’y poursuivre dans de bonnes conditions de protection. De telles pratiques bafouent les valeurs de justice, altruisme, égalité, solidarité. Outre le traumatisme subi par Vazgen, c’est l’ensemble de la communauté éducative qui est choquée : ses camarades de classe comme les enseignants, qui l’aidaient à grandir depuis 4 ans.

A Tours, Nasco Agovic a été arrêté à la sortie de l’école où il venait chercher le neveu orphelin dont il avait la charge, ceci sous les yeux des enfants, et enfermé au CRA de RENNES. Nous sommes outrés devant ces pratiques indignes qui cassent les familles et brisent des vies. Il nous est intolérable que l’Ecole de la République soit le théâtre de tels évènements et rappelons l’article 5 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, : « Nul de doit être soumis à des traitements inhumains ou dégradants. »

Nous demandons instamment la liberté pour Vazgen, David et Vanine, ainsi que pour Nasco Agovic et l’attribution de titres de séjour leur permettant une vie digne sur le territoire français.

Nous dénonçons l’utilisation de l’Ecole de la République pour le fichage, le repérage et l’arrestation des enfants.

Nous revendiquons l’arrêt immédiat de la collaboration de structures et personnels de l’Education Nationale à de telles fins. Nous appelons les personnels à résister pour ce faire à toute pression policière et à réagir pour empêcher ces arrestations, détentions et expulsions d’élèves et de leurs familles.


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