Alors que le budget de l’éducation public est exsangue, un amendement proposé par le sinistre sénateur Carle a été adopté par le Sénat, puis par la commission mixte paritaire des deux chambres parlementaires : quatre millions d’euros sont transférés de crédits réservés à la rémunération des personnels administratifs et au fonctionnement des services de l’enseignement public, et serviront à main-tenir ou créer 250 postes d’enseignant-e-s dans le privé.
Le sénateur Carle prétend que cela rétablit l’équilibre entre privé et public en matière de suppressions de postes : ces suppressions sont stables pour le public entre 2010 et 2011 (16.000 postes), elles devaient progresser dans le privé de 1400 en 2010 à 1633 en 2011. Mais c’est parce que le privé bénéficie des faveurs du pouvoir depuis des années !
Même le ministre Chatel a démonté cette argumentation. Selon lui : « L’enseignement privé sous contrat représente 20% des élèves. Il bénéficie donc à ce titre de 20% des moyens. Or quand les moyens baissent, il est normal que le principe des 20% s’applique également ». Or 20% de 16000, cela donne 3200. Même avec 1633, on était loin du compte !