Communiqué de l’Union syndicale Solidaires du 6 janvier 2011
Non seulement, ils n’ont rien appris de la crise économique et financière, ils
ne savent pas que les salarié-e-s français travaillent autant que la moyenne en
Europe et sont les plus productifs, mais en plus ils prônent une logique de
régression sociale en voulant supprimer toute durée légale du temps de
travail, ce qui va alimenter la récession économique, au seul profit du
patronat et des actionnaires.
La loi des 35h de Martine Aubry a permis une création massive d’emplois,
mais le patronat a accentué l’intensification du travail et procédé à un gel
des salaires, et permis la très forte augmentation des profits… renforcée par les
subventions accrues au patronat.
Toute réduction du temps de travail doit donc s’accompagner d’une
obligation d’embauches proportionnelle au taux de réduction du temps de
travail et à une refonte de l’échelle des salaires et de leur augmentation.
La réduction du temps de travail reste un outil privilégié pour lutter contre
le chômage.
La crise financière, économique et écologique commande de rompre aussi
avec la logique productiviste et consumériste, de donner la priorité à la
croissance des besoins sociaux fondamentaux comme la santé, l’éducation,
le logement…et à la reconversion écologique du système productif.
Une autre logique doit s’imposer, celle de la répartition des richesses,
exigence qui s’est exprimée lors des dernières mobilisations sociales.