Pour tenter de masquer les effets désastreux de sa politique économique et sociale (dans l’Éducation : suppressions de postes, fermetures de classes et de filières, profs sans formation, masterisation, contre- réforme des retraites...) et pour faire diversion par rapport aux scandales financiers qui l’éclaboussent, le gouvernement applique de vieilles recettes consistant à stigmatiser une partie de la population et à lui faire subir d’insupportables violences : rafles, destructions de campements, expulsions, dénonciations, propos haineux.
La succession de déclarations contre les Gens du voyage et les Roms, comme l’amalgame éculé entre immigration et délinquance, tracent la voie de la xénophobie d’État. Les propos du Président de la République, de plusieurs de ses ministres et parlementaires UMP révèlent de misérables calculs politiciens pour flatter la partie la plus raciste de l’électorat.
Français-e-s d’origine étrangère et étranger-e-s sont désigné-e-s comme responsables de tous les maux de la société. La recette est connue, elle rappelle les heures les plus sombres de l’Histoire de l’Europe du vingtième siècle.
Animé par une fièvre haineuse, à grands renforts de campagne médiatique et de statistiques douteuses, le gouvernement vise aujourd’hui plus particulièrement les Roms venus de Roumanie.
Préférant l’éducation et l’égalité des droits de tous ceux qui vivent sur notre sol à la culture de la peur et de l’exclusion, la Fédération Sud Éducation dénonce cette politique xénophobe. Elle appelle à ce titre à participer massivement aux mobilisations du 4 septembre partout en France.
Nous revendiquons pour tout être humain le droit de vivre là où il veut et de circuler librement.
Nous exigeons :
l’arrêt des expulsions des camps roms et de Gens du voyage ;
le maintien de tous les enfants roms déjà scolarisés dans leur école ;
au nom du droit à l’éducation pour tous, le respect des demandes de scolarisation pour tous les enfants des familles roms présentes sur le territoire