Dans la foulée du remaniement gouvernemental, Nicolas Sarkozy, lors de
son allocution du mardi 16 novembre, persiste et signe dans sa politique
anti-sociale au seul profit des classes possédantes.
Retraites, budget, loi de financement de la sécurité sociale, le gouvernement
Sarkozy veut achever l’explosion du modèle social et aggraver l’inégal
partage des richesses.
Le projet gouvernemental de supprimer simultanément l’ISF et le bouclier
fiscal revient à faire un cadeau de près de 3 milliards d’euros aux 1,5% des
Français les plus riches.
Concernant la dette publique, le président de la république, à l’instar de ses
homologues européens, laisse l’Etat aux mains des marchés financiers, au
lieu d’engager une réforme fiscale d’ampleur, fondée sur une fiscalité de
haut niveau sur les rentiers, les ménages les plus riches et les grandes
entreprises.
La dramatisation des déficits sociaux cache un véritable repli de la sécurité
sociale solidaire et la mise en place progressive d’une sécurité sociale à
deux vitesses.
Dans ce contexte, il y a fort à parier que les propositions gouvernementales
sur la dépendance seront soumises à la même logique inégalitaire.
Quant aux mesures annoncées sur le front de l’emploi, elles ne font que
poursuivre les politiques antérieures qui n’ont en rien fait reculer le taux de
chômage et l’aggravation de la précarité, mais ont créé des effets d’aubaine
pour le patronat.