On ne lache rien !
Entamer une 3ème semaine de grève interprofessionnelle, c’est forcément difficile ; d’autant que nous sommes en
période de vacances scolaires. L’Union syndicale Solidaires s’efforce depuis des semaines de donner les
informations vraies sur la réalité du mouvement, des informations non diffusées par beaucoup lorsqu’elles montrent
la force et la capacité de notre lutte. Aujourd’hui, il faut le dire, la grève a baissé d’un cran. Plusieurs Assemblées
Générales ont suspendu le mouvement jusqu’à la journée nationale de jeudi 28 octobre, en constatant et déplorant
l’insuffisance du soutien national à la grève.
Mais des centaines d’actions se sont encore déroulées ce lundi : tout d’abord, il reste des secteurs en grève dans tout
le pays ; et puis il y a ces nombreuses actions collectives décidées unitairement, dans beaucoup de villes : blocages,
manifestations, aide aux piquets de grève, etc. Demain, les organisations de jeunes organisent des manifestations.
Nous aurions été en meilleure position si Solidaires et FSU avaient été suivis par l’intersyndicale dans nos
demandes de soutien des actions en cours et d’une journée plus proche pour les étendre, mais il se passe encore
beaucoup d’initiatives au plan local, le rapport de forces s’organise dans l’unité dans une majorité de localités.
La solidarité
La solidarité intergénérationnelle s’exprime à travers l’implication dans le mouvement des lycéen-ne-s par
exemple, mais aussi par les participations aux manifestations des retraité-e-s. C’est toute la population qui est
concernée par les choix pour l’avenir, et c’est dans toute la population que le rejet de cette loi injuste est massif.
La solidarité, c’est aussi les nombreuses initiatives de soutien financier. Là encore, il s’agit pour des dizaines de
milliers de personnes de marquer leur appui aux grévistes. Pour autant, il est de notre responsabilité de dire que ces
gestes solidaires ne peuvent remplacer l’engagement concret dans le mouvement, à travers la grève, les
manifestations. Bien sur, nous savons que beaucoup ne sont pas en situation de faire grève par exemple
(chômeurs/ses, retraité-e-s, jeunes en formation) et nous saluons leur engagement !
La solidarité interprofessionnelle est aussi une caractéristique forte de ce mouvement. Localement, au plus près du
terrain, les militant-e-s de diverses organisations syndicales se retrouvent ensemble, pour décider et agir en
commun. Le syndicalise interprofessionnel montre là toute son utilité, et aussi ses faiblesses, conséquences de trop
d’années où il a été un peu trop oublié au profit des réunions « institutionnelles » dans les entreprises. Mais l travail
effectué à la base durant ce mouvement va permettre d’être plus forts dans la durée.
Tiens, revoilà le MEDEF !
Le projet de loi du gouvernement sur les retraites ne fait que répondre aux desidereta du patronat : faire travailler
plus les salarié-e-s, ne pas toucher et même augmenter les profits de celles et ceux qui s’enrichissent de notre travail.
Durant des mois, après avoir écrit le texte du gouvernement, le MEDEF s’est fait très discret. Mais depuis quelques
jours, la grève et le mouvement social en cours l’obligent à sortir de son silence : Mme Parisot court de média en
média pour dire à quel point tout ça coûte cher. Oui, notre action a des répercussions sur les marges de profit du
patronat et, ça, il n’aime pas ! Que le MEDEF demande donc à ses amis de tirer le bilan de la révolte sociale en
cours en abandonnant ce projet de loi !
Journée nationale de manifestations, jeudi 28 octobre
Uni-e-s, dans la rue, nous montrerons que la lutte continue !