26 AESH de l’académie de Lyon menacé-e‑s de licenciement : c’est inadmissible, aucune sanction pour nos collègues !
Ce communiqué a été publié le 18/11/2020
Vendredi 27 novembre 2020, 26 collègues accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap vont passer en conseil de discipline suite à la demande de licenciement faite par l’académie. Il leur est reproché de ne pas avoir signé l’avenant à leur contrat modifiant leur lieu d’affectation pour la mise en place des PIAL.
La gestion catastrophique du déploiement des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisé laisse s’installer de grandes disparités d’une académie à l’autre. Alors que dans l’Académie de Lyon on cloue des collègues au pilori, ailleurs aucun avenant n’a été présenté depuis le mois de septembre.
SUD éducation apporte tout son soutien aux 26 collègues victimes de cette répression et réclame à ce qu’aucune sanction ne soit prise.
Alors que la mise en place des PIAL, ajoutée à une précarité entretenue avec soin par le ministère, fait monter la colère chez les AESH, l’administration tente de les mettre au pas.
À travers les PIAL les AESH sont devenu-e-s la variable d’ajustement de l’école inclusive : multiplication des lieux de travail et du nombre d’élèves accompagné-e-s, changements d’accompagnement à la volonté des petit-e-s chef-fe-s, etc. Les AESH et les élèves payent le manque de main d’œuvre du à la précarité.
SUD éducation appelle les collègues à se mobiliser en soutien aux 26 AESH menacé-e-s : motions et actions de soutien, débrayages, etc.
Aucune sanction contre nos collègues, abandon des PIAL, un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH !
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Courrier unitaire sur des mesures salariales urgentes pour les AESH
Ce communiqué a été publié le 19/11/2020
Monsieur le ministre,
Vous avez réuni, lundi 16 novembre, les organisations syndicales représentatives au ministère de l’Éducation nationale pour présenter les mesures de revalorisation pour 2021.
Malgré les sollicitations de nos organisations syndicales, vous n’avez pas eu un mot pour les AESH.
Pourtant, la revalorisation de leur métier était une promesse faite en février, lors de l’installation du
comité consultatif des AESH.
La dernière réunion qui devait porter sur le temps de travail et la rémunération a été reportée sine die car vous aviez "besoin d’attendre des arbitrages".
Pourtant, avec le premier ministre et la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, vous avez réaffirmé, à l’occasion du comité interministériel du handicap, le même jour, que "le handicap est une priorité du quinquennat".
Cette annonce, n’est pas en adéquation avec la réalité des décisions que vous avez prises. Vous devez honorer vos engagements pour les AESH, acteurs primordiaux de l’École inclusive.
De plus, le métier d’AESH est majoritairement exercé par des femmes et l’accord sur l’égalité professionnelle vous engage à revaloriser les métiers dit féminins.
Nous vous demandons donc, monsieur le ministre, de présenter des mesures salariales urgentes pour les AESH et d’engager sans tarder la reconnaissance statutaire du métier d’AESH.