Au cours de la 38e journée de grève contre le projet Macron-Delevoye, le premier ministre a adressé un courrier aux organisations syndicales. Ce courrier confirme ce que l’on savait déjà : non seulement le gouvernement veut imposer contre la volonté majoritaire un projet de retraite par point, mais il veut faire des mesures d’économies en maintenant un âge pivot.
Tout le reste n’est que de l’enfumage : la définition de l’âge pivot (renommé dans le courrier “âge d’équilibre”) serait conditionné au fait que les partenaires sociaux trouvent un accord d’ici avril. Dans tous les cas, le gouvernement se laisse la possibilité de le modifier par ordonnance.
L’objectif de la réforme est clair : faire travailler toujours plus longtemps, affaiblir les mécanismes de solidarité pour baisser les pensions. Et on en connaît déjà les bénéficiaires : le patronat et l’Etat (dont il n’est jamais question d’augmenter les cotisations) et les caisses de retraites par capitalisation, comme Blackrock.
L’objectif du courrier est clair également : donner aux syndicats d’accompagnement comme la CFDT et l’UNSA, qui ne sont pas à l’origine de la grève, une porte de sortie pour se donner abusivement un satisfecit, ce que leurs directions se sont immédiatement empressées de faire. Gageons que leurs bases ne se feront pas avoir, en particulier dans les secteurs engagés dans la grève reconductible.
Les tentatives de division et d’enfumage du gouvernement, alors même que les grévistes revendiquent depuis le début du mouvement le retrait pur et simple du projet Macron-Philippe de casse des retraites, montrent à quel point il est en difficulté. La répression qui s’est exercée aujourd’hui, notamment à l’égard de personnels de l’éducation, en est un autre exemple. C’est le moment de porter le coup de grâce à cette réforme majoritairement condamnée dans l’opinion publique.
Les forces vives du mouvement, les grévistes, ne s’y tromperont pas, et continueront de revendiquer, par leur mobilisation, l’objectif de retrait pur et simple du projet de réforme. C’est dans ce cadre que SUD éducation appelle l’ensemble des personnels de l’éducation à reconduire la grève dès le début de la semaine prochaine.
À cet égard, l’appel de l’intersyndicale de l’éducation CGT-FAEN-FO-FSU-SUD éducation à de prochaines dates de grève et de manifestations les 14, 15 et 16 janvier, qui s’inscrit dans l’appel intersyndical interprofessionnel CGT-CGC-FO-FSU-Solidaires, doit être un point d’appui majeur pour l’amplification d’un mouvement de grève reconductible à même de faire plier le gouvernement et obtenir le retrait du projet gouvernemental.
Voici les rendez vous dans la Loire :
Mardi 14 janvier : manifestations
St Etienne : 10h30 Bourse du travail - Place Jean Jaurès (par Fourneyron et Rue de la République)
Roanne : 10h30 devant le centre universitaire, jusqu’à la Sécu
Mercredi 15 janvier :
Réunion publique d’accès au droit en cas d’interpellation et de poursuite judiciaire 16h30 Bourse du travail Saint Etienne
Mercredi 15 janvier Retraite au flambeau
St Etienne :18h00 Parc Joseph Sanguedolce (puits Couriot), jusqu’à Hôtel de Ville
Roanne :18h30 Palais de justice jusqu’à la sous-préfecture
Montbrison : 18h00 Sous-préfecture
Jeudi 16 janvier :
Rendez-vous à 6h00 au dépôt SNCF puis départ en action à l’initiative des cheminot.e.s en grève
Jeudi 16 janvier : manifestations
St Etienne : Place du Peuple – Place Jean Jaurès
Roanne :10h30 Gare de Roanne
Samedi 18 janvier
Action contre la reconnaissance faciale à l’occasion des voeux du député En Marche Jean Michel Mis à l’amicale laïque Chapelon ( place Jacquard)
Dimanche 19 janvier :
concert de soutien aux grévistes au Clapier ( Saint Etienne) à partir de 15h00 ( concerts à partir de 18h00)
de 15h00