La collègue de 58 ans qui s’est donnée la mort dans son école a laissé une lettre qui a été diffusée largement sur les réseaux sociaux. Cette nouvelle terrible met en émoi de manière significative l’ensemble de la profession car elle entre en résonance chez chacun-e d’entre nous.
Christine Renon, dans sa lettre envoyée à divers collègues et à l’institution, met en cause clairement l’organisation même du travail pour justifier son geste. Cette perte de sens qu’elle a éprouvé, nous pouvons, nous l’avons toutes et tous ressenti à un moment de notre carrière.
Cet acte démontre à quel point nos conditions de travail se détériorent mais aussi à quel point notre institution fait semblant de l’ignorer, allant de plus en plus loin dans sa logique libérale de management par le pilotage. Ce pilotage qui isole les personnes dans les choix à faire alourdissant ainsi la charge des responsabilités individuelles.
Comme tout employeur, l’Education Nationale a des responsabilités, comme le prévoit l’article L4121-1 du Code du travail qui oblige ce dernier à « prendre des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. », à savoir des actions de prévention des risques professionnels, des actions d’information et de formation, la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
Les conditions de travail percute tout le monde et face aux situations extrêmes et la difficulté quotidienne, il ne faut pas rester isolé-e-s.
Ne perdons pas notre vie à la gagner, ne laissons pas le travail nous tuer.