Lundi 9 novembre s’est tenue à la direction académique un groupe de travail sur l’ASH. Etaient présentes les organisations syndicales suivantes qui siègent au CTSD : SE UNSA, SNUDI FO, SNUIPP et SUD éducation ainsi que M. Cyril Thomas (IENA) et Mme Valérie Maurin Dulac (inspectrice ASH).
Cette réunion était centrée principalement sur le Pôle Ressources et sur les unités d’enseignements. Un point sur les conditions de travail des enseignant-e-s liées à la gestion des élèves dits « perturbateurs » a aussi fait l’objet de discussion.
Voici le CR des positions que nous avons défendues.
Pôles ressources :
Nous avons insisté, comme d’autres organisations syndicales sur la lourdeur dans le traitement des fiches d’aide et les disparités dans le suivi. Certains pôles ressources traitent plus de 100 demandes dans une réunion ! La plupart des demandes d’aide relevant des suivis par les membres des RASED, nous avons demandé qu’elles puissent être traitées en réunion de synthèse par ses membres dans le cadre des réunions de synthèses, le pôle ressources élargi pouvant alors traiter les demandes d’aide plus spécifiques.
Nous avons également fait remonter le pilotage parfois très directif de certains IEN (avec des injonctions fortes quant aux prises en charge éventuelles) auquel nous nous opposons.
Enfin nous avons demandé que l’anonymat des élèves concernés par les fiches de demande d’aide soit assuré. Les autres organisations syndicales et l’administration ont refusé. La décision de rajouter une mention à la fiche indiquant qu’elle ne doit pas être transmise en dehors du pôle de ressources et qu’elle doit être détruite en fin d’année ne nous convient pas : le principe même de numérisation et de transmission par mail ne garantit pas la non-divulgation d’éléments confidentiels.
Conditions de travail : élèves dits « perturbateurs »
Un certain nombre d’écoles vivent des situations très compliquées avec des élèves ayant des comportements difficiles à gérer. Il en résulte une déstabilisation des équipes et des élèves, et une situation de souffrance au travail. .
Nous avons indiqué que pour nous ces situations augmentent notamment en raison d’une plus grande difficulté d’accès aux soins (en CMPP, en SESSAD, en hôpital de jour…).
Les organisations syndicales ont rappelé le sentiment de solitude des équipes, et ont demandé des réactions de l’administration le plus rapides possible.
Nous avons discuté du protocole « pour les élèves perturbateurs » avec l’IEN A et l’IEN ASH. L’IENA a dit réfléchir à des protocoles d’aide aux équipes, comme le remplacement une journée du collègue ayant l’élève concerné pour envisager des solutions avec une équipe de professionnels à définir.
Pour nous, même avec « les bonnes pratiques » défendues par l’administration, certains élèves ne peuvent être gérés correctement dans les conditions de scolarisation proposées : l’école inclusive, que nous soutenons et revendiquons, se développe de plus en plus et scolarise un nombre accru d’élèves à besoins spécifiques, ne peut se faire sans relais avec des professionnels (maîtres spécialisés, maîtres surnuméraires, services extérieurs médicaux-sociaux…) et sans une baisse des effectifs dans les classes.
Nous nous opposons à ce que les collègues soient rendu-e-s responsables de la difficulté scolaire. Dans ce sens nous avons demandé que les aides apportées par l’administration soient au maximum déconnectées des rapports hiérarchiques et que ce soient les CPC ASH qui interviennent pour permettre de trouver des solutions pédagogiques. Nous avons insisté sur la bientraitance nécessaire de la part de l’administration auprès des collègues afin d’éviter les risques psycho-sociaux.
Les Unités d’Enseignement :
Nous avons abordé un peu la question des classes externalisées (mise en place de classes liées aux UE des établissements médicaux-sociaux dans des collèges principalement.
Nous avons soutenu qu’une analyse des moyens disponibles ou à créer (locaux, personnels) est nécessaire, et qu’il ne doit pas y avoir de suppressions de poste in fine. Il est certain aussi que du temps doit être laissé aux équipes pour réaliser ces projets, en lien avec l’équipe ASH.
L’école inclusive doit partir des besoins des élèves, elle demande des moyens : si une classe externalisée se met en place, il doit y avoir suffisamment de personnels dans l’établissement scolaire et dans l’établissement médico-social pour s’occuper correctement de tous les élèves, inclus ou non.