5 jeunes lycéens mineurs arrivés seuls, sans famille, sur le territoire français pour suivre une scolarité, pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) se voient aujourd’hui sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) depuis leur majorité.
Non préparé-e-s à cette situation et inquiet-e-s à l’idée de réintégrer un pays qu’ils avaient fuis, ces jeunes sont prêts à épuiser tous les recours possibles pour mener à terme leur projet de formation et d’intégration. Ils se retrouvent du jour au lendemain dans la clandestinité, sans toit, sans aide financière avec comme seul droit, ironie du sort, de pouvoir continuer leurs études.
Nous sommes consternés de constater l’absence de prise en considération de ces situations dramatiques par les institutions concernées : leur prise en charge ne relève pas du 115, le Conseil Générale supprime toute forme d’accompagnement du jour au lendemain par simple courrier aux intéressé-e-s, les structures éducatives se voient donc contraintes de jeter ces jeunes à la rue, et l’Education Nationale se désintéresse
de savoir où logent des élèves qui pourtant continuent de fréquenter les établissement scolaire et d’y réussir.
3 sont scolarisé-e-s au lycée Honoré d’Urfé de Saint Etienne et 2 autres au lycée Etienne Mimard toujours à Saint Etienne.
Ces 5 jeunes poursuivent leurs études avec sérieux, enthousiasme et persévérance. Une telle décision ne prend pas en considération le travail qui a été mis en oeuvre par les travailleurs sociaux et par les équipes pédagogiques.
Il est impératif que ces jeunes soient régularisés pour poursuivre leur chemin de vie.
Nous demandons que le préfet de la Loire utilise son pouvoir discrétionnaire pour régulariser ces 5 jeunes et qu’a l’avenir les services de la préfecture ne se prononcent pas aveuglément sur les situations analogues qui inévitablement se présenteront à nouveau.
Pour défendre ces jeunes ,
Manifestation : mardi 12 mai, 10H30 place du peuple
Un préavis de grève sera déposé pour permettre aux enseignant-e-s d’être présent-e-s.