Les ouvertures et les fermetures de postes sont maintenant connues. Les différentes structures syndicales qui siègent au Comité Technique Spécial Départemental ont largement communiqué sur ce point et bien évidemment leurs résultats sont les mêmes.
SUD éducation a donc décidé de communiquer à sa façon sur ce Comité Technique Spécial Départemental afin que les collègues perçoivent ce qui se joue réellement et comment nous sommes intervenus dans les débats. Nous vous donnons malgré tout quelques chiffres.
Des chiffres en trompe l’oeil.
Nous le savions dès le Groupe de Travail du 30 mars, la Loire ne disposait que de 39 emplois.
C’est donc sur cette base que l’Inspecteur d’Académie a ouvert 32 classes et en a fermées 20. Au total donc seuls 12 emplois sont affectés devant élèves sur les 39 alloués.
Mais où sont alors passés les 27 autres emplois ?
Postes référents 2 postes ? Non ! car suppression de 2 postes SESSAD Trisomie 21, donc opération blanche.
Un poste de conseiller pédagogique ? Non ! car suppression d’un poste à l’Institut d’Education Motrice, donc opération blanche.
[rouge]Qui a dit que l’ASH était prioritaire ?[/rouge]
On retrouve donc nos 27 emplois manquants pour le dispositif plus de maîtres (14)
9 pour les ZIL, 3,5 emplois pour les décharges de direction et 2/3 emplois pour les ajustements, conséquence des fusions d’écoles certainement. Sur ce dernier point, contrairement à ce qu’on peut lire dans un courriel, une structure syndicale a bien approuvé (et non proposé) une fusion pour des écoles de Firminy lorsque l’IA adjoint l’a évoquée. C’est le droit le plus absolu de ce syndicat, mais nous faire le reproche de relater ce qui se dit et ce qui se défend, c’est autre chose.
Fautes de grives....
Le résultat est bien maigre concernant les ouvertures, 32 seulement certes toutes justifiées. Ce sont 131 classes en plus qui auraient dû être ouvertes pour permettre des conditions d’enseignement pour les élèves correctes et donc des conditions de travail décentes pour les enseignant-e-s. Les écoles touchées par les fermetures vont voir elles aussi leurs conditions dégradées, on atteint alors les 150. Positif, vous avez dit positif ?
Soyez content-e-s collègues dont les effectifs vont dépasser les 25 élèves par classe, l’austérité vous protège !
L’austérité à tous les étages
Malheureusement, les injustices ne s’arrêtent pas là. L’IA sans aucune honte et en utilisant des arguments fallacieux, a supprimé les deux postes option D de nos collègues du SESSAD Trisomie 21. Après la purge de l’année dernière, 5 postes SESSAD déjà rayés de la carte, c’est un joli cadeau pour les 10 ans de la loi de 2005.
Et que dire des miettes laissées pour les postes de titulaires remplaçant-e-s ?
9 emplois prévus alors qu’actuellement plus de 40 collègues ne sont pas remplacé-e-s tous les jours sans compter ceux et celles qui vont quand même travailler en étant malades sachant qu’aucun titulaire mobile ne pourra assurer la relève. Ici encore, ce sont les conditions de travail de nos collègues qui se dégradent, générant stress et fatigues. Souffrez en silence, s’il vous plait.
Le CTSD, simple chambre d’enregistrement !?
SUD éducation siège pour la première fois dans cette instance depuis la création du syndicat et nous découvrons naïvement les modalités de fonctionnement. La surprise est de taille et la digestion difficile. Le GT de lundi avait bien préparé le terrain et notre dernier courriel suite à ce GT n’était guère éloigné du résultat final du CTSD.
Le document que l’IA a transmis dès l’ouverture du CTSD à tous les syndicats est un copier/coller des débats du lundi, ce qui explique la justesse de nos annonces lors de notre dernier courriel. Un autre syndicat, malgré une liste plus large, était aussi dans le vrai.
Mais le plus navrant, c’est que cette liste des ouvertures et fermetures souhaitées par L’IA et fournie en début de séance, n’a pas du tout évolué malgré les interventions des syndicats. Nos confrères syndicaux qui ont publié les mesures de carte scolaire via leur courriel respectif auraient pu directement versé en PJ le document de l’IA. Pas un seul changement sur les ouvertures/fermetures et une seule évolution positive : l’école [rouge]Dora Rivière élémentaire[/rouge] qui a été placée en vigilance pour une ouverture en juin ! Près de 4 heures pour en arriver là !
Mais que font les syndicats ?
Ils font leur travail, avec parfois le mors aux dents mais plus souvent avec des soupirs de désolation devant leur impuissance à faire bouger les choses. Les syndicats défendent ardemment les situations dont ils ont connaissance grâce aux fiches transmises par les écoles. Parfois un front commun sur certaines écoles dont les situations sont connues de tous les syndicats, ou simplement parce que l’injustice était tellement flagrante, même sans connaissance du dossier, que le soutien intersyndical s’imposait.
Mais parfois, et trop souvent à notre goût, sans réelles concertations entre eux pour défendre d’une même voix l’ensemble des écoles. Sans compter toutes celles dont on ne parlera même pas parce qu’aucune fiche n’a été envoyée, alors que leur situation est identique à bien d’autres.
Mais que fait SUD éducation ?
Comme les autres structures syndicales mais sans les fiches. Nous sommes intervenus toutes les fois où les situations présentées et défendues par les autres structures syndicales nous semblaient être complètement injustes. Nous nous sommes mêmes époumonés sur les choix intolérables de suppressions postes ([rouge]SESSAD, Pélussin, Maclas, les RPI, Unieux[/rouge] et bien d’autres) ou pour celles dont les ouvertures n’étaient pas prononcées ([rouge]Roisey[/rouge] pour ne citer qu’elle).
Mais SUD est aussi intervenu différemment dans les débats. Nous avons souligné à quel point les plaidoiries des uns et des autres sur telle ou telle école, laissaient de côté toutes les autres qui n’avaient pas communiqué leurs chiffres.
En fin de séance, alors que M. l’Inspecteur d’Académie allait la clôturer, nous avons rappelé notre demande formulée lors de notre déclaration liminaire (en PJ).
Vote sur la proposition suivante :
[rouge]
Toutes les classes dont le seuil d’élèves par classe est égal ou supérieur à 25 par classe, doivent ouvrir une classe.[/rouge]
Au rappel de notre demande, le SNUIPP a alors demandé une suspension de séance. Tous les représentants syndicaux se sont donc retrouvés dans le couloir pour en discuter. Le SNUIPP était d’emblée plutôt favorable à cette proposition de vote ainsi que le SNUDI FO. Le SE-UNSA s’est opposé immédiatement. Le SNUIPP a alors proposé une motion réclamant la création de 500 postes supplémentaires pour la Loire. Proposition validée par le SNUDI FO et par nous même mais encore une fois retoquée par le SE-UNSA. Au final et pour rester sur un consensus syndical, il a été annoncé qu’une motion intersyndicale serait proposée au prochain CDEN.
Les refus de toutes les propositions par le SE-UNSA a abouti à une action qui est différée dans le temps. Symboliquement, une prise de position intersyndicale immédiate lors de ce CTSD aurait été cohérente avec les différents discours des uns et des autres sur la pénurie de postes et aurait peut-être pu enclencher une dynamique de lutte par la suite.
Tous ont dit que les 39 emplois affectés à la Loire n’étaient pas suffisants, et cette proposition avait au moins le mérite de réclamer davantage, même si nous ne sommes pas dupes, nous n’aurions pas obtenu les quelques 150 emplois supplémentaires qu’imposait ce vote. Soyons aussi lucides, l’IA n’aurait pas fermé 150 classes pour ouvrir les 150 que nous réclamions pour ce vote.
Et maintenant, que vais-je faire ?
Les structures syndicales impuissantes dans ces instances à faire bouger les lignes définies préalablement par l’administration (mais cela est-ce bien nouveau ?), il ne reste plus qu’aux personnels, aux parents, aux élèves que leurs yeux pour pleurer. SUD éducation a des idées pour éviter une "pleurnicherie" généralisée, contactez-nous.
SUD éducation, n’accepte pas cette logique qui consiste à valider ces choix au motif de la Sacro Sainte austérité.
Pour toutes ces raisons, nous appelons parents et enseignants au rassemblement devant l’Inspection Académique
[rouge]Mercredi 8 avril à 17H00[/rouge]
et à être en grève et en manifestation
[rouge]Jeudi 9 avril, 10h30 Bourse du Travail à Saint Etienne[/rouge]