Les CAPN/FPMN s’ouvrent dans un contexte difficile où nombre de nos collègues subissent de plus en plus de pressions hiérarchiques mais aussi sociétales ; la souffrance au travail augmente et, dans ce cadre, la possibilité du droit à la mobilité choisie de l’ensemble des collègues doit devenir une réalité.
Or la seule augmentation du nombre de postes, bien trop limitée à la rentrée 2015, comme en 2014, ne permet ni d’offrir de meilleures conditions de travail et d’études, ni d’améliorer sensiblement les conditions du mouvement.
Le budget de l’état pour 2015 voté le 18 novembre dernier prévoit une hausse de 2,4 % du budget de l’éducation soit 9 400 créations de postes. L’éducation, conformément au programme de Hollande serait donc non seulement épargnée par la purge actuelle, mais aussi grandement favorisé........
Dans ce contexte SUD éducation réclame :
• le retour à une formation pour les stagiaires, avec un tiers maximum de temps de service devant
élèves.
• l’abrogation de la masterisation et de toutes les contre-réformes imposées dans l’enseignement
général, technologique et professionnel par les précédents gouvernements .
• le retrait des projets inacceptables du ministre actuel, et notamment la déstructuration des réseaux d’éducation prioritaire, la décentralisation de l’orientation scolaire et la carte de l’enseignement professionnel.
• la baisse des effectifs par classe à tous les niveaux pour améliorer les conditions de travail et d’étude.
• une vraie politique d’éducation prioritaire qui ne se restreigne pas à un nombre extrêmement réduit d’établissements et qui permette de créer des postes et d’améliorer les conditions de travail et d’études en généralisant des décharges de services réelles.
• la création de postes statutaires à hauteur des besoins, l’arrêt du recrutement de précaires et la titularisation sans condition de tous les personnels précaires en exercice.
• Une baisse significative du temps de travail qui serait un outil de création de postes et donc de fluidité du mouvement. Toute charge de travail supplémentaire doit donc se traduire non par l’attribution d’une prime mais par une diminution du temps de travail contrairement à ce qui est prévu dans les nouveaux statuts des enseignant-es du second degré.
• L’augmentation générale des salaires et la réduction des écarts de rémunération pour aller vers un salaire unique.
Le choix de l’austérité budgétaire pour les salarié-es et les services publics et des cadeaux aux patrons et actionnaires fait de la refondation de l’école une illusion.
Pour terminer, la fédération SUD Éducation dénonce une nouvelle fois la communication, par le ministère d’un projet de mutations, en amont des CAPN / FPMN, au mépris des représentant-es des personnels et surtout des collègues ayant demandé une mutation.