Mardi 6 décembre, s’est tenu un groupe de travail à l’inspection académique sur la nouvelle carte de l’Education prioritaire enn présence des représentant-e-s syndicaux du SE-UNSA, du SNUIPP et de SUD éducation (FO prévenu trop tardivement n’a pas pu se déplacer). L’inspecteur académique adjoint a présenté sa note méthodologique pour la préparation de la rentrée.
Globalement, rien de bien nouveau. Les retraits et les nouvelles implantations sont connus depuis longtemps et malheureusement aucune évolution positive. Beaucoup trop d’écoles n’entrent pas dans la nouvelle carte et seront donc privées de moyens supplémentaires indispensables pour améliorer à la fois les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des personnels.
Conséquences analogues pour les collèges et leurs écoles associées qui en sortent malgré les promesses faites à la fois aux enseignant-e-s des collèges Prévert d’Andrézieux, de Truffaut de Rive de Gier et de La Fontaine de Roanne mais aussi aux personnels des écoles de secteur de ces collèges.
Pour ces écoles qui sortent du dispositif, l’IA s’engage à maintenir les différents dispositifs propres au réseau comme « le plus de maîtres que de classes » et les seuils. Si cela relève effectivement de sa gestion direct des moyens alloués par le ministère, il n’en va pas de même pour la prime. Cette dernière est assujettie à un cadre réglementaire précis (exercer dans un réseau Education Prioritaire). Maintenir cette prime nécessite un engagement formel du ministère qui pour l’instant n’est pas d’actualité. Il convient alors d’être très vigilant sur ce point même si cela n’est peut-être pas l’essentiel. Nous interpellerons l’IA prochainement sur ce point.
Autre conséquence directe, pour laquelle nous pourrions être satisfaits, c’est la création de 10 postes supplémentaires pour la formation continue. En effet, les 150 nouveaux collègues de la Loire qui entrent dans le dispositif EP doivent bénéficier de 18 demi-journées de formation et de coordination. De l’avis même de l’IA adjoint, ces postes ne sont pas suffisants, mais il fallait les créer pour ne pas trop impacter les brigades lorsque tous les collègues d’un même secteur partiront en formation. C’est bien évidemment plus de postes qu’il fallait créer car inévitablement, ce sont les départs en formation continue des autres collègues n’exerçant pas en Réseau Education Prioritaire qui seront réduits. Le risque est aussi bien réel d’affaiblir le nombre des postes de brigades affectés aux remplacements. Nous l’avons bien sur signalé lors du GT mais la réponse est invariablement la même : on ne peut pas critiquer la création de nouveaux postes.
Nous pourrions aussi être satisfaits, complètement satisfaits de l’entrée de 88 classes dans le réseau et c’est de toute évidence une bonne nouvelle pour les élèves et les personnels, et pourtant !
Dans la Loire, comment avec un budget constant, les promesses faites aux un-e-s et aux autres pourront-elles être tenues ?
Dans ce budget constant, lorsque la dotation pour la Loire sera connue, il faudra alors faire des choix. Pour alimenter les nouveaux dispositifs de l’Education Prioritaire et peut-être tenir quelques promesses le vieil adage, déshabiller Pierre pour habiller Paul, prendra tout son sens.
SUD éducation dénonce depuis longtemps les choix qui sont effectués sans clarté ni moyens (cf communiqué)
Une véritable relance des Réseau d’Education Prioritaire si elle avait été réellement ambitieuse aurait nécessité un budget plus conséquent.
SUD éducation continue à défendre et à soutenir les personnels qui luttent pour une véritable politique d’Education Prioritaire.